Newsletter comet S19 E02

Benjamin Perrin
8 min readJan 25, 2019

Retour à la normale

Trump offre sa tournée de Big Macs en plein shutdown. Comme un air de pot de départ en avance, alors que son ancien avocat Michael Cohen est accusé d’avoir partagé les sondages avec des agents russes — un élément de plus dans l’enquête du siècle par le procureur spécial Robert Mueller. En Pologne, le maire progressiste de Gdansk, Pawel Adamowicz, se fait poignarder sur scène lors d’un rassemblement public et décède de ses blessures quelques heures plus tard. Au Brésil, le premier président élu d’extrême droite, Jair Bolsonaro, démarre officiellement son mandat et veut faire de l’exploitation de l’Amazonie son premier combat. En France, c’est une lettre d’Emmanuel Macron qui met le feu aux poudres en invitant la population au débat. Et pourtant, c’est ironiquement dans notre cher pays que les manifestations sévissent, pour la dixième semaine consécutive.

Sinon, IBM a dévoilé le premier ordinateur quantique au CES. Nike réalise un rêve en sortant des chaussures auto-laçantes, façon Retour Vers Le Futur. Jeff Bezos s’engage dans le divorce le plus cher de tous les temps : 137 milliards de dollars (!). La Chine a essayé de planter une graine de coton sur la Lune — qui n’a pas survécu à la nuit glaciale à -170° mais bien essayé quand même. Google Assistant dispose maintenant d’une nouvelle fonctionnalité de traduction en temps réel disponible en 27 langues. Plus de 773 millions d’adresses e-mails et mots de passe sont dans la nature suite au premier leak de l’année. Le CERN annonce la construction d’un nouvel accélérateur de particules de 100 km de circonférence. Ah oui, et un œuf est devenu la photo la plus likée de tous les temps sur Instagram.

Bref, 2019 démarre sur les chapeaux de roue.

Et cela ne fait que trois semaines que l’année a commencé. Pour la newsletter comet, c’est retour à la normale après nos deux dernières éditions spéciales. Enfin, vous vous doutez bien qu’on a ajouté quelques petites nouveautés. Mais avant de commencer, je vais répondre à une question que vous vous êtes peut-être un jour posée…

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Bienvenue aux nouveaux lecteurs de 2019 et bonne lecture à tous,

Benjamin, de l’équipe comet

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L’humilité, c’est bon pour la santé…

… de votre entreprise

Orgueilleux comme Elon Musk, impitoyable comme feu-Steve Jobs, prophétique comme Evan Spiegel : les CEO les plus médiatiques sont souvent narcissiques. Pourtant, la conclusion de la journaliste Sue Shellenbarger dans son article pour le Washington Post est toute autre. Les leaders des entreprises les plus performantes partageraient souvent une qualité sous-estimée : l’humilité.

Et pourquoi ça ?

L’humilité serait la meilleure alliée de l’ambition. La raison principale est que celle-ci permet au leader de se concentrer sur le travail et son équipe plutôt que sur sa réussite personnelle. Pour les deux professeurs de psychologie, Kibeom Lee et Michael C. Ashton, le combo gagnant s’appelle “H-factor” : mélange d’humilité et d’honnêteté. Jason Fried et DHH chez Basecamp, Joel Gascoigne chez Buffer ou encore la Française Mathilde Collin chez Front sont des modèles en termes de management. Et cela commence avec des CEOs dont le talent n’a d’égal que la modestie.

Les portes de la perception

Beaucoup de leaders refusent pourtant sciemment d’emprunter la voie de la modestie. Celle-ci est davantage assimilée à la vulnérabilité à une époque où il nous est sans cesse rappelé qu’il faut se montrer plus fort que tout le monde. C’est pourtant une erreur. Car mise au service de l’ambition, l’humilité aboutit à la meilleure forme de collaboration. Et puis, ça peut rapporter gros aussi. Les deux hommes les plus riches au monde, a.k.a Jeff Bezos et Bill Gates prouvent qu’humilité et ambition sont loin d’être incompatibles.

Humilité > Arrogance (Harvard Business Review)

The Hustle

La Sueur de Vivre

Nous ne parlerons pas ici de la newsletter hebdomadaire américaine éponyme, mais de ce que vous faites / pourriez faire (rayer la mention inutile) à côté de votre activité principale. Le terme “hustle” fait écho aux efforts et à la sueur que vous mettez dans un projet, que celui-ci ait un intérêt financier ou non. Création de projets open source, réalisation de missions ponctuelles en freelance, fabrication de produits destiné à la vente ou au crowdsourcing, et j’en passe : ce ne sont pas les opportunités qui manquent pour remplacer le combo canapé-Netflix.

Au secours !

Début d’année oblige, vous trouvez la motivation de vous lancer — histoire d’honorer au moins une bonne résolution. Seulement, par où commencer ? Et comment rester motivé ? C’est à ce moment que nos amis de FastCompany entrent en jeu. À partir d’un simple agenda sur toute l’année, ceux-ci distillent toutes les connaissances à acquérir mois par mois pour devenir un “serial hustler”. Au programme : approche communautaire, gestion réaliste de son temps, de ses objectifs, construction d’effets de réseau, résilience, product-market-fit, etc.

Hobby Economy

Si vous avez remarqué des similarités avec l’entrepreneuriat, c’est parce qu’entre les deux… il n’y a qu’un pas. De célèbres entreprises comme Etsy ou Product Hunt — qui était à l’origine une newsletter confidentielle — ont commencé comme side hustles et n’avaient pas vocation à rendre un jour leurs fondateurs multi-millionnaires. En France, nos confrères chez Koudetat recevaient Maxime Blondel début janvier pour un talk sur l’art de créer des “muses” : ces activités automatisées qui prennent peu de temps et constituent une source de revenus à part entière. Enfin, dernier conseil : n’oubliez pas de vous reposer entre vos différentes activités. Et même de vous réconcilier, de temps en temps, avec votre canapé.

Votre guide de 2019 vous attend

Sur la Route Arc-en-Ciel

#100YearsChallenge

Si le golf est traditionnellement associé à un sport de riches, la conquête spatiale est devenu en quelques années le terrain de jeu de milliardaires pourtant bien occupés. Comme dans un championnat de Formule 1, plusieurs écuries se disputent la victoire. Sur la ligne de départ : SpaceX et son capitaine Elon Musk, son rival Blue Origin mené par Jeff Bezos, ou encore l’outsider Virgin Galactic, de Richard Branson. Un article fantastique de Wired s’intéresse aux philosophies des deux favoris.

Bezos from Mars

Paradoxalement, l’approche la plus optimiste nous vient de l’homme au sang froid. Car ce n’est pas d’exploration mais de migration spatiale dont Jeff Bezos rêve la nuit. Le CEO d’Amazon imagine une civilisation où des millions d’hommes et de femmes feraient la navette chaque jour entre la Terre, le Lune et Mars pour étudier, travailler et voyager. Une vision utopiste pour un nouveau chapitre de l’Humanité, qui garderait (malgré tout) les pieds sur terre.

Space Cowboy

Elon Musk, a.k.a l’homme au sang chaud — notamment sur Twitter — a une approche plus fataliste (réaliste ?). Celui-ci voit l’Humanité condamnée sur Terre, entre catastrophe climatique et menaces de l’IA. Selon lui, la seule solution est la fuite, avec Mars comme seule issue de secours. Et pour rendre la planète rouge habitable, Musk recommande la terraformation à grand renfort de bombe nucléaire. Un mal nécessaire selon lui pour faire de l’Homme une espèce multi-planète.

Deux philosophies à découvrir, une galaxie à explorer

Correspondances épistolaires

Aujourd’hui plus que jamais, lecture et consommation de contenus au sens global sont au cœur de la bataille de l’attention. Au-delà de créer une plateforme pour transformer le sourcing d’ingénieurs et de bâtir une communauté de freelances au top, comet œuvre chaque jour à vous livrer du contenu d’une qualité que nous voulons exceptionnelle. Tout d’abord parce que nous considérons cela comme un droit humain, mais aussi parce que nous sommes convaincus que la lecture est la nourriture de l’esprit. Plus vous lisez, plus votre cerveau sera en bonne santé. Et si nous adorons vous surprendre, cela ne nous dispense en rien de mieux vous comprendre.

C’est pourquoi j’ai quelques questions rapides pour vous :

i. Quelles sont vos sources de veille préférées sur la toile ? (blogs, newsletters, médias, apps ?)

ii. Par quel biais accédez-vous quotidiennement au contenu que vous consommez ? (Facebook, Twitter, LinkedIn, boîte mail, apps ?)

iii. Sur une échelle de -10 à 10, à combien estimez-vous la qualité de ce que vous lisez au quotidien ? (indiquer les raisons)

iv. Sur une échelle de -10 à 10, à combien situez-vous l’utilité de ce que vous lisez au quotidien ? (idem, indiquer les raisons)

v. Qu’attendez-vous principalement de la lecture au quotidien ? (développement perso/pro, curiosité, connaissance de l’actualité, culture générale, etc. ?)

vi. Que souhaitez-vous lire davantage dans cette newsletter et dans le contenu créé par comet en général ?

Vous pouvez me répondre par e-mail (benjamin@comet.co) pour me dire tout ça. Comme indiqué en début de newsletter, n’hésitez pas à en profiter pour me partager vos retours sur cette édition ou m’indiquer les êtres chers à ajouter à la liste de diffusion — ils peuvent aussi s’inscrire ici. 😉

Matière à réfléchir

Vous faites partie du premier centile (1%) des personnes les plus riches sur cette planète.

Sur les réseaux sociaux, vous êtes encouragés à suivre (“follow”), mais jamais à leader. Une coïncidence ?

0,003% des utilisateurs de Wikipedia (soit 1000 personnes) contribuent à éditer ⅔ de son contenu

Le “foie gras effect” désigne la dépendance aux levées de fonds pour soutenir sa croissance. Paradoxalement, la Californie vient d’interdire à nouveau le véritable foie gras dans les assiettes.

Un produit devenu incontournable, 8$/mois d’abonnement, un million d’utilisateurs, une équipe de neuf personnes : bienvenue chez Notion !

Le remote est déjà une réalité : 900 entreprises recrutent actuellement des entreprises au quatre coins du monde.

That’s all folks,

Un grand merci à vous, en espérant que cette nouvelle édition vous plaira.

Et en 2019 aussi : plus on est de fous, plus on lit. 📚

À très bientôt,

Benjamin

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