Newsletter comet S19 E03

Benjamin Perrin
7 min readFeb 12, 2019

Le Génie de la Diversité

La question de la diversité est un sujet plein de paradoxes. Cela me fascine de voir à quel point celle-ci peut être appréciée derrière un écran et négligée dans son propre environnement. Des films récents comme Inception, Ready Player One ou plus récemment Green Book ont misé sur des personnages aux backgrounds très différents — voire diamétralement opposés — qui unissent leurs forces complémentaires pour aller vers un but commun. Une recette somme toute assez simple, mais qui parvient à séduire aussi bien les audiences que les critiques.

Au bureau, c’est nettement plus compliqué. Beaucoup d’individus préfèrent jouer la carte de la sécurité en recrutant uniquement des pairs qui leur ressemblent. Le fameux “culture-fit” est souvent utilisé comme excuse pour justifier une aversion au “risque” face à la perspective de travailler avec un profil différent, que ce soit par son parcours, sexe, diplôme ou encore origine ethnique. D’où les nombreuses critiques essuyées par les fameux “tech bros”, constitués majoritairement d’hommes blancs très diplômés.

Et pourtant, la diversité ça paye ! En 2018, une étude réalisée par BCG révélait que pour un dollar investi dans une start-up fondée par une femme, celle-ci produisait 0,78$ de revenus… contre une moyenne de 0,31$ lorsque son créateur est un homme. Des chercheurs ont également estimé que depuis 2007, les entrepreneurs issus de l’immigration ont créé entre trois et quatre millions d’emplois dans tous les États-Unis.

Freelances et travailleurs en remote ont également leur place dans ce prisme. En France, on leur préfère souvent des employés en CDI qui viennent tous les jours au bureau. Et ce, même lorsque ces derniers prennent des mois à être recrutés. La bonne nouvelle pour les freelances et autres travailleurs à distance, c’est que ceux-ci commencent à peser dans la balance. Certaines villes comme Tulsa (Oklahoma), qui ne ressemblent en rien aux mégalopoles, sont prêtes à mettre la main au portefeuille pour les inclure dans leur économie locale.

De là à dire que le futur du travail est dans le pré, il n’y a qu’un pas — que nous ne franchirons pas.

Bonne lecture à tous,

Benjamin, de l’équipe comet

Retour à l’école de la vie

“Parce qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre”

10 000 heures

C’est le temps de pratique associé à la maîtrise d’un sujet donné, que ce soit la data science ou le saxophone. Vu sous cet angle, l’apprentissage peut rapidement devenir intimidant. L’auteur Josh Kaufman pense que le principal obstacle à la découverte d’un nouveau domaine est tout simplement la peur du ridicule. Pourtant, il est tout à fait logique de se sentir stupide lors d’une phase de découverte. D’où l’importance de redoubler d’efforts à ce moment crucial de la phase d’apprentissage.

20 heures

Soit 45 minutes par jour pendant un mois. C’est le nouveau cap que Josh Kaufman préconise à tout novice en quête de développement d’une nouvelle compétence. Plus rassurant que les terrifiantes 10 000 heures, n’est-ce pas ? Dans son TEDx, l’auteur du best-seller Personal MBA: Master the Art of Business propose une méthodologie aussi simple qu’accessible :

  • Décomposer une compétences en une multitude de composants

Il s’agit ici d’un conseil déjà utilisé à l’époque fordiste, qui est également un habitué des guide de productivité. C’est une étape essentielle pour identifier les outils, ressources et exercices à votre disposition, ainsi que les obstacles sur votre chemin.

  • Pratiquer rapidement pour faire vos premières erreurs

Le piège ici est de passer trop de temps à procrastiner entre lectures et vidéos, et pas assez à s’entraîner. Limitez donc vos ressources, ainsi que le temps que vous leur allouez, pour trouver le bon équilibre entre théorie et pratique.

  • Allier l’utile à l’agréable

Katherine Milkman, scientifique spécialiste du comportement, a une technique très simple pour conjuguer apprentissage et plaisir — encore fallait-il y penser. Prenez une distraction utile comme écouter un podcast ou un album que vous aimez beaucoup. Si cette activité est compatible avec le sujet que vous cherchez à maîtriser (la cuisine indienne par exemple), alors vous avez une motivation supplémentaire de vous y mettre.

  • Aller au bout des 20 heures

C’est après avoir passé ce seuil que vous passerez ladite “barrière de frustration” selon Josh Kaufman. Régularité et leçons tirées de ses erreurs vous permettront de passer outre ce stade où vous sentez “ridicule”. La bonne nouvelle, c’est que vous arriverez rapidement à vos 20 heures. Et c’est tant mieux !

→ Article & TED Talk ici

La Beauté de l’Éphémère

“Raviver la flamme de son entreprise avec des relations courtes”

À vous les studios !

Quel est selon vous le point commun entre un médicament, un film hollywoodien et un jeu vidéo ? Et bien, tous trois peuvent être le fruit d’une organisation “flash”. Celle-ci désigne une équipe de travailleurs indépendants réunis pour réaliser un projet daté dans le temps pour un client. Selon Melissa Valentine et Michael Bernstein, professeurs à Stanford, la technologie est parvenu à réduire le coût et le temps de déploiement de telles collaborations éphémères.

Ça ne vous rappelle rien ?

L’organisation flash n’est autre qu’une forme de freelancing étendu à toute une équipe. Chez comet, nous avons emprunté à Spotify la terminologie de “squad” pour déguiser les équipes techniques pluridisciplinaires que nous sommes amenés à composer pour nos clients. Rapide, flexible et rentable, le modèle flash a vocation à être distribué bien au-delà des studios hollywoodiens.

L’aventure a un prix

Le succès de ces organisations vient tout d’abord de la sélection des freelances. D’où l’importance de connaître précisément ces derniers, aussi bien sûr le volet technique qu’humain. Comme souvent aujourd’hui, l’analyse de données reste un formidable allié. Ce ne sont toutefois pas les algorithmes qui assureront leur pérennité, mais le cadre légal. Car si ce type de carrière a de quoi plaire aux mordus d’aventure, reste à en faire un choix de carrière plus sûr. Et c’est aux plateformes de s’y engager. Avec comet, nous avons déjà commencé — et nous ne comptons pas nous en arrêter là.

→ Lire l’article original du New York Times

Sans Code et Sans Reproche

“De l’art de créer sans développer”

Pas de code, pas de chocolat ?

Ryan Hoover, fondateur de Product Hunt, est une figure de proue du mouvement des makers. Parti d’une simple newsletter, celui-ci a bâti un réseau social devenu incontournable pour le lancement de start-ups, produits et projets tech. Son dernier article porte sur un phénomène récent : l’émergence d’outils “no code”. Et c’est une excellente nouvelle pour tout le monde, y-compris les développeurs.

Expérimentation sans frontières

Substack, Shopify ou encore Bubble (avec qui nous avons créé la version bêta de comet *souvenirs*) en sont les exemples les plus connus. Mais au-delà des classiques sites et applications mobiles clé en main, les possibilités semblent aujourd’hui illimitées. Assistants vocaux, réalité augmentée et virtuelle, et même modèles de deep learning sont des domaines que le commun des mortels peut désormais explorer sans coder.

Un véritable levier de diversité

Il s’agit également d’un véritable mouvement inclusif, avec pour conséquence directe un accès facilité à l’entrepreneuriat et à la création. Il est synonyme de diversité, dans la mesure où cela permet de tester un MVP et valider son product-market fit, sans nécessairement avoir d’ingénieurs à bord — du moins au début. Parions sur l’avènement de nouveaux types de produits et business models plus éthiques, plus responsables et potentiellement moins dépendants de fonds VC.

→ Votre futur outil préféré est sûrement dans la liste

Nouvelle résolution, nouvel article comet

Un article par mois sur le fonctionnement de comet. C’est notre bonne résolution pour 2019 de Charles, notre CEO. La bonne nouvelle, c’est que nous l’avons tenue pour janvier. C’est déjà ça !

Le premier sujet choisi n’est autre que le plus important : l’équipe. C’est notre plus grande fierté et notre plus bel atout. Alors on tenait à vous partager la vision, les process, ainsi que les leçons apprises en chemin.

Et puis, c’est aussi l’occasion de mettre des visages sur des noms. Et de partager quelques petites photos (dossiers ?) au passage, entre sessions de char à voile et passion pour les pulls de Noël.

→ L’article est à découvrir ici

N’hésitez pas à le partager autour de vous ! ✌️

Matière à réfléchir

  • “Twitter est un CV bien plus efficace que LinkedIn” — Naval Ravikant
  • “Inventez un nom qui sonne bien. Prenez soin de sa réputation. Ne faites pas de compromis. Ne vous préoccupez pas de son succès ou de sa rentabilité. Concentrez-vous sur la qualité de votre travail. Protégez votre œuvre. Et si votre nom était un bon choix, alors ce dernier deviendra sa propre monnaie d’échange.” — Patti Smith
  • Le documentaire sur le Fyre Festival aurait pu s’appeler : “Fake It Till’ You Fail It”.
  • “Move Fast and Break Things, c’est fini
  • “Le jeu vidéo du futur se jouera entre IA. Raison de plus pour les équipes d’e-sport de recruter des experts en machine learning pour créer et entraîner leurs joueurs stars.” — David Sun
  • Un astrophysicien se prépare pour communiquer avec les extraterrestres par l’étude du chant des baleines et dauphins.

Un grand merci à vous, en remote depuis San Francisco. 🖖

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