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« On voulait des voitures volantes et on a eu 140 caractères. »

Benjamin Perrin
9 min readFeb 28, 2019

Cette célèbre phrase de Peter Thiel, fondateur de Palantir et Founders Fund, m’a toujours fasciné. Tout d’abord, il y a ce fait pour le moins paradoxal de railler Twitter en étant le premier investisseur de Facebook. Aujourd’hui, quatre réseaux sociaux différents ont dépassé le milliard d’utilisateurs : à savoir ledit Facebook, Instagram, Youtube et WeChat, ce qui représente une belle quantité de caractères échangés chaque seconde — et de données accumulées.

Ces 140 caractères (aujourd’hui 280 sur Twitter) ont surtout bien été sous-estimés. Car les réseaux sociaux, qu’on le veuille ou non, ont toutes leurs chances de marquer davantage l’histoire que les voitures volantes quand leur heure viendra. Sauf qu’entre fake news, filter bubbles, harcèlements, addictions et j’en passe, ceux-ci ne resteront pas forcément dans les mémoires pour les bonnes raisons.

Mais si l’on parle souvent de leurs nombreux défauts, n’oublions pas que les réseaux sociaux peuvent aussi tirer la société vers le haut. Je me représente souvent Twitter comme une pensine géante dans laquelle on partage ses idées, questions et théories avec le monde entier. Quant à Youtube, c’est une véritable école à ciel ouvert dans laquelle on peut apprendre absolument tout et n’importe quoi. Et si nos ancêtres lointains nous voyaient communiquer par Whatsapp, peut-être considèreraient-ils cela comme une forme de télépathie ?

Quelque part, la technologie a su nous apporter son lot de magie. Reste à se l’approprier au mieux et éviter d’y voir uniquement une source de malédiction. Vous réaliserez peut-être même un jour que 140 caractères peuvent changer votre vie, donner un tournant à votre carrière ou redéfinir votre façon de voir le monde. Et pour la voiture volante, ne perdez pas patience. À vrai dire, celles-ci sont déjà là.

Bonne lecture,

Benjamin, de l’équipe comet

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Et le secret le moins bien gardé de la réussite est…

(Grande révélation !)

… La discipline !

Front est sans aucun doute la start-up qui incarne le mieux l’excellence à tous niveaux. Lancée par deux entrepreneurs français, l’équipe derrière une boîte mail d’équipe aux 3 500 clients a un parcours d’exception. Accélérée par le prestigieux Y Combinator, soutenue par le fonds emblématique Sequoia, conseillée par des mentors de renom comme Patrick Collison (CEO de Stripe), dotée d’une marque employeur aux 100% de satisfaction sur Glassdoor, érigée en modèle de management par la presse spécialisée, et récemment citée parmi les licornes de demain, l’entreprise de Mathilde Collin coche toutes les cases. Dans son interview pour First Round, la CEO que rien ne semble arrêter révèle sa formule magique pas si secrète : la discipline.

Moins de théorie, plus de pratique

Si la presse et de nombreux analystes placent (trop ?) souvent la vision au centre de la réussite d’une start-up, celle-ci n’est rien sans la rigueur qui lui permettra de se réaliser. Au-delà de l’entrepreneuriat, la recette de Mathilde Collin peut s’appliquer à tous types de gestion de projet. Les domaines prioritaires qu’elle identifie (gestion du temps, mesure du progrès et construction d’une équipe) sont en effet des sujets communs à tous types de fondateurs, managers ou employés.

Nos cas concrets préférés :

  • Dédier l’équivalent d’une demie journée par semaine sans écran pour se concentrer sur des sujets complexes et/ou d’envergure
  • Finir une semaine en préparant son agenda pour la suivante
  • Confronter ses intentions à ses réalisations en comparant la répartition de son temps hebdomadaire aux progrès et résultats obtenus
  • Lisser sa communication en créant une routine d’e-mails de reporting (templates inclus dans l’article) à envoyer chaque semaine
  • Privilégier la construction d’une équipe à la création d’une culture — cette dernière viendra avec l’alignement des individus que vous recrutez.
  • Recruter quelqu’un uniquement si vous aimeriez avoir dix fois plus de personnes comme lui dans votre entreprise.

👁 Must-read : l’article original par First Round

📈 Et aussi : les leçons d’une réussite exponentielle selon Sam Altman (Y Combinator)

N’en déplaise aux sceptiques, le freelancing est là pour rester

“The revolution will not be salaried.” 🎶

Résistance au changement

Toute innovation de rupture ou changement sociétal s’accompagne inévitablement d’une vague de scepticisme. La montée du travail indépendant ne fait pas exception. Le bien-fondé de la révolution freelance, ainsi que de sa capacité à transformer en profondeur le marché du travail, ont récemment été remis en question. Et pour cause : les chiffres mesurant l’étendue de cette nouvelle économie auraient été exagérés, d’après certains experts et journalistes.

Objection !

C’était sans compter sur l’analyse de notre observateur préféré, Jon Younger. Regrouper l’ensemble des indépendants en une catégorie unique, la “gig economy”, est selon lui une première erreur de lecture. Car d’un freelance à l’autre, il peut y avoir tout un monde. Un chauffeur Uber ou livreur Deliveroo réalise ainsi des tâches standardisées et impersonnelles : la prestation est la même pour tout client. Tout l’inverse de la “talent economy”, où des individus issus du design, de la rédaction ou de la tech/data offrent des prestations uniques — et donc personnalisées. Aujourd’hui, le freelancing est un terme “fourre-tout”. Mais il existe en réalité plusieurs strates de travail indépendant.

Logique d’écosystème

Aux États-Unis, le freelancing est parfois associé à un terme voisin : le “solopreneurship”. Difficile en effet de ne pas voir de similarités entre la montée du travail indépendant et le boom récent de la création de start-ups — 2019 marque notamment le dixième anniversaire d’Uber. Oui, le freelancing est une nouvelle forme d’entrepreneuriat à part entière. Comme pour les start-ups à la décennie précédente, celui-ci a besoin d’un écosystème sain pour pouvoir conquérir un public plus large. Et c’est précisément notre mission première avec comet : construire un environnement plus stable et rassurant pour les indépendants.

💎 Must-read : le freelancing vu par le prisme de l’innovation

Et aussi : Gig vs. Talent economy (dans le blog comet)

Personnalité : une variable à ne pas sous-estimer

… et à ne pas négliger non-plus !

Do take it personally

Comme l’aurait sans doute dit Rousseau à notre époque : au bureau, tout est culture. Celle-ci est une vecteur essentiel du succès d’une entreprise. Netflix, Valve et Spotify sont notamment réputés pour leurs culture decks exceptionnels qui ont inspiré des entrepreneurs du monde entier à construire leurs équipes autour de valeurs souvent originales, parfois radicales. Mais quant il s’agit de recruter et d’engager ses employés, une variable est souvent négligée : la personnalité.

Séquence émotions

Et selon une étude par l’université de Cambridge, la personnalité compte pour près de 50% de l’engagement des individus au travail. Quatre traits spécifiques constituent les fondations de la résilience et de l’intelligence émotionnelle : optimisme, proactivité, conscience professionnelle et extraversion. Mais attention, ces données sont à prendre avec certaines précautions :

  • Tout d’abord, les personnalités réagissent à l’environnement dans lequel elles évoluent. Un individu qui “coche toutes les cases” de l’intelligence émotionnelle verra inévitablement son niveau d’engagement influencé par la culture en place dans votre organisation.
  • Dans un environnement toxique, la capacité de résilience d’un individu est une force qui l’aidera à se protéger — mais qui n’aidera pas l’entreprise à régler ses problèmes structurels. L’engagement individuel ne peut garantir à lui seul la performance collective.
  • Enfin, le plus important est bien sûr l’équilibre entre les différentes personnalités composant votre entreprise — également appelé diversité cognitive. La clé de l’engagement n’est pas l’uniformité mais la complémentarité des individus recrutés. Des personnalités introverties, cyniques ou sceptiques ne sont donc pas à fuir. Bien au contraire, avoir une multitude de façons de penser et de régler des problèmes est une véritable richesse.

Après tout, le débat est une forme d’engagement. Et sans cela, travailler serait beaucoup moins stimulant.

🔬 Article original + étude dans Harvard Business Review

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Nouveau livre blanc comet — Future of Workplace

En cadeau, la préface par Rodolphe Dutel : entrepreneur, auteur et conférencier

« Comment travailler autrement ?

Chaque matin, des millions d’employés partent travailler. Ils prennent les transports pour se rendre au bureau. Une fois installés dans leur open space, ils démarrent une journée de travail ponctuée de mails et de réunions.

Seulement, les attentes des employés ont changé. Les carrières s’allongent, de nouvelles générations rejoignent le monde du travail, la technologie bouleverse les usages. La routine “métro, boulot, dodo” ne suffit plus, un nombre croissant d’individus cherche désormais de la flexibilité dans leur activité. Ils demandent alors des comptes aux entreprises, en leur posant des questions simples :

Que veut dire aujourd’hui “travailler efficacement” ?

Travailler huit heures par jour est un héritage de l’ère industrielle, datant de l’époque où l’on faisait les “trois-huit”. Grâce à la technologie, l’impact des employés est lié à leur productivité et non à leur présence, à leur localisation. Gérer ses équipes à l’objectif — et non au présentéisme — appelle un nouveau style de management, en posant par exemple des attentes claires sur la performance de chacun.

De nombreuses entreprises vivent dans une culture de l’urgence, où les employés doivent répondre aux sollicitations dans la minute. C’est la raison pour laquelle des entreprises ont décidé d’interdire les réunions un jour par semaine, encourageant leur employés à privilégier autonomie et proactivité.

Comment “travailler sereinement” ?

L’enjeu principal du futur du travail réside dans la confiance aux employés. Ceux-ci souhaitent accéder à un meilleur cadre de travail et une meilleure qualité de vie, afin de s’épanouir au bureau comme en dehors. Travailler sereinement, c’est réduire le stress des employés en prenant des engagements forts.

C’est comprendre que productivité et créativité peuvent prendre vie au-delà des murs de votre entreprise. C’est offrir aux employés une opportunité de travailler au calme et de changer d’air pour favoriser l’éclosion de nouvelles idées. C’est pourquoi certaines entreprises commencent à proposer la flexibilité de télé-travailler.

Écouter davantage ses employés façonnera le bureau de demain. L’avenir de votre organisation est entre vos mains.

R.D

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(En tant que co-auteur, je vous invite à m’envoyer vos retours par e-mail)

Matière à réfléchir

À voir : le dernier court-métrage Pixar porte sur la toxicité masculine au bureau.

Entendu au World Economic Forum : le sauvetage de la planète sera au cœur de la 5ème révolution industrielle, selon Marc Benioff (CEO de Salesforce) et l’économiste Klaus Schwab.

Le travail est devenu l’idole des jeunes — parfois jusqu’à en devenir malsain.

On a signé le plaidoyer pour la libre circulation des talents lancé par Alan.

“Software is eating the world. No code is eating software” — tweeté par Ryan Hoover

Un grand merci à vous et à la prochaine ! 👋

Et puisque vous êtes ici, vous pouvez aussi…

🍿 (Re)lire les éditions précédentes sur Medium : E01E02E03

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